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L’exemple du monde de l’entreprise permet de déceler plusieurs profils de « stressés ».

Les différents profils de « stressés » dans l’entreprise

Le surbooké
Ses semaines de 50 heures sont jalonnées de réunions improductives. A midi, il avale un sandwich, le portable collé à l’oreille. Il finit à la maison ce qu’il n’a pas pu terminer au bureau. Ce bourreau de travail doit traiter les emails du patron, les humeurs des collègues, l’exaspération de la famille.

Le patron sous pression
Il connaît la pression : journées qui n’en finissent pas, réunions et sollicitations multiples, voyages d’affaires. Il a peu de répit, sauf pour un « coaching ». Il part en « road show » pour séduire les analystes financiers New-Yorkais, ces lointains actionnaires qui peuvent, demain, remettre en cause son pouvoir. Et pourtant, il adore l’hyperactivité. Rares sont ceux qui craquent. Plus nombreux sont ceux qui tombent malades dès qu’ils ralentissent…

Le Fusionné
Cadre supérieur, il se croyait informé sur les décisions stratégiques de sa société, mais il apprend à la une des journaux une restructuration de son entreprise. Il devient peu crédible pour son équipe. Son incertitude se développe, il ne connaît plus ses objectifs. S’il est parmi les « vaincus », il cherchera comment rester ou décrocher une bonne indemnité de départ. S’il est « vainqueur », il tentera d’asseoir définitivement son pouvoir sur les perdants.

Le Haut potentiel
Il a intégré les meilleures écoles et fréquenté les campus les plus distingués. Ce parcours sans faute conduit souvent au conseil, avant une entrée dans l’entreprise par la grande porte. Haut potentiel chouchouté, on lui confie rapidement des équipes ou des secteurs en développement. Très armé intellectuellement, il manque parfois de maturité pour supporter la pression, entre les espoirs du patron et la jalousie des collègues. Sa force est de pouvoir partir quand il le désire.

Le quinqua démobilisé
Il a vu défiler les présidents et les modes managériales. Il a connu l’entreprise pyramidale et ses petits chefs. Il s’est adapté au différent changement et au management anglo-saxon. Il a surinvesti dans l’entreprise pour découvrir, à la cinquantaine, qu’elle lui en était finalement bien peu reconnaissante. Il est évalué, non sur ses années de bons et loyaux services, mais sur son dernier projet. Démobilisé, placardisé, il rumine son amertume. Son stress, est l’une des pires qui soient. Le stress devient minant et dangereux.

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