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Vaincre l’anxiété : c’est le mal de l’époque, il ronge la vie de millions de français, pour qui chaque décision, chaque confrontation est une épreuve douloureuse. Naît on anxieux ? Le devient-on à la suite d’un évènement traumatisant ? Doit-on accuser une société de plus en plus cruelle ? Quels moyens a-t-on aujourd’hui, chimiques, psychiatriques, « comportementaux », de combattre l’anxiété ?

L’anxiété serait un bon carburant pour la vie. Le problème, c’est quand elle prend trop de place, envahit, ronge le quotidien et rend malade. C’est aujourd’hui le cas de beaucoup de gens. L’anxiété est-elle en passe de devenir un fléau, en France comme dans tous les pays industrialisés ? C’est probable. Pas de chiffres solides, mais des estimations éparses. Entre 4% et 8 % d’entre nous auraient des troubles graves, et 15 % ne seraient pas bien. Des millions de gens, une personne sur cinq au total, présenteraient un jour ou l’autre un trouble anxieux de gravité non négligeable. Le niveau moyen d’anxiété a doublé en quarante ans, révélait en 2000 une enquête américaine ayant comparé deux groupes de jeunes des années 1950 et 1990. Le niveau atteint par le second groupe aurait été considéré comme relevant de la psychiatrie dans les années 50.
Introduction et généralités, spécificité du stress

Une des premières interprétations de ces agissements comportementaux causés par le stress a été donnée en 1868 par le physiologiste français Claude BERNARD (1813 – 1878). Il affirme que les réactions des individus, suite à une agression, n’ont qu’un but : maintenir la constance des conditions de vie dans le milieu intérieur du corps humain. Ensuite, le neurophysiologiste américain Walter CANNON (1871 – 1945) a qualifié cette recherche fondamentale d’équilibre par le mot homéostasie.

Puis, vers 1936, le médecin Hans SELEY (1907 – 1982) étudie ces phénomènes chez l’animal. Il observe les modifications d’un certain nombre d’organes vitaux (glandes surrénales, thymus, estomac) chez des cobayes ayant subi des situations stressantes.

A partir de ces observations, il s’aperçoit que les causes de stress peuvent être soit internes (l’imaginaire, la pensée d’un évènement futur) soit externes (un froid intense, par exemple). L’ensemble de ces causes peut alors être regroupé sous le terme d’agents agresseurs.

Et vint le mot stress vers les années 1940.

Hans SEYLE définit le stress comme étant « toute réponse de l’organisme consécutive à toute demande ou sollicitation exercées sur cet organisme » nommé le syndrome général d’adaptation (SGA).

Plus précisément encore, il s’agit de « la tension qui résulte de l’adaptation de l’organisme aux sollicitations internes ou externes »

Henri LABORIT a analysé le stress en s’appuyant sur la notion d’inhibition de l’action, à partir d’expériences sur les rats et a identifié sur le plan biologique, « le système activateur de l’action » (SAA) et « le système inhibiteur de l’action » (SIA).

En fait, LABORIT présente un modèle intermédiaire entre celui de SEYLE et ceux que nous utilisons aujourd’hui. Il prend en compte la dimension psychologique, mais en la limitant à l’un de ses nombreux aspects : perception de réussite ou d’échec.

Un Réponse à “LA SOPHROLOGIE ET LA GESTION DU STRESS”